Oui "démolisseurs limousins"! C'est par cette expression que Didier Daeninckx désigne les maçons de la Creuse dans son dernier et fort mauvais roman, Le Banquet des affamés. Chantre de la dite "littérature prolétarienne", celui-ci ignore d'une que dans un chantier ceux qui démolissent un bâtiment et ceux qui le construisent ( la chose est encore plus vraie pendant les travaux du baron Haussmann) ne sont pas les mêmes personnes. En ce qui concerne les "limousins" de Daeninckx, a savoir les ouvriers du bâtiment de Creuse, de Haute-Vienne et de Corrèze, il suffit de se rapporter aux ouvrages sur le sujet comme aux mémoires d'anciens maçons pour bien voir qu'ils n'ont jamais participer aux nombreuses démolitions qui ont frappé Paris au XIXème siècle. Si pour l'auteur il s'agissait de parler de "démolisseurs" au sens large, sous-entendant qu'ils ont participer en masse aux travaux d'Haussmann, l'expression est alors bien mal choisie.
De toute manière, ce roman écrit à la première personne qui veut nous raconter l'histoire de Maxime Lisbonne, éminent Communard est a bien d'égard douteux historiquement, faible au niveau littéraire et bourré d’anachronismes...
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